Énoncé de position de la Fondation Canadienne d’Orthopédie sur la reprise des chirurgies restauratrices : Priorisation des chirurgies orthopédiques à l’échelle nationale
Pour les personnes vivant au quotidien avec une douleur débilitante, la chirurgie est essentielle
La Fondation Canadienne d’Orthopédie représente les patients ayant des troubles des os et articulations partout au pays, en plus de leur offrir des programmes de sensibilisation et de soins. Les patients nous disent que les longs temps d’attente pour les chirurgies orthopédiques visant à soulager la douleur se sont atrocement allongés en raison de la pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Alors que la pandémie de COVID-19 commence à se stabiliser et que les décideurs en santé sont confrontés à des défis dans la priorisation des chirurgies, la Fondation Canadienne d’Orthopédie milite en faveur des milliers de patients en orthopédie qui continuent de ressentir une douleur débilitante au quotidien.
Selon l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), les patients canadiens en attente d’une arthroplastie sont ceux qui attendent le plus longtemps parmi ceux des pays développés, l’accès étant aujourd’hui pire qu’il y a 4 ans. Le report des chirurgies en raison de la pandémie a rallongé davantage ces temps d’attente, et la douleur des patients est intolérable.
La chirurgie est nécessaire à une santé optimale – des temps d’attente plus longs entraînent une aggravation des troubles de santé
Même si on qualifie ces chirurgies de « non urgentes », elles ne sont pas facultatives; pour un patient qui ne peut pas bouger, dormir, voire respirer sans douleur, la chirurgie est absolument critique. Vu l’incidence de la douleur sur la vie du patient, et l’ampleur du soulagement apporté par la chirurgie, ces opérations ne peuvent pas être qualifiées de chirurgies d’ « agrément ». Pendant la pandémie, alors que ces patients attendent leur chirurgie, leur douleur empire, leur santé mentale et leurs autres troubles de santé s’aggravent, et leur véritable retour à une vie normale leur file entre les doigts.
Conséquences du report des chirurgies
Plus les patients doivent attendre avant une chirurgie orthopédique visant à soulager leur douleur, plus les risques de dépendance aux opioïdes et de stress et d’anxiété extrêmes sont élevés, et moins les avantages tirés de leur arthroplastie sont grands. Ces chirurgies ne sont pas facultatives, elles sont d’une nécessité absolue.
Optimisation des résultats pour l’ensemble des patients
La Fondation Canadienne d’Orthopédie appuie fermement les recommandations de l’Association Canadienne d’Orthopédie, qui représente les orthopédistes au pays : « Nous suggérons d’instaurer des mesures permettant de gérer les interventions nécessaires à la survie et les énormes retards dans les interventions restauratrices. Il existe plusieurs options pour ce faire, [comme le] transfert des patients atteints de COVID-19 dans des établissements non traditionnels […]. [A]llonger le temps en salle d’opération et recruter des centres de chirurgie privés pourrait aider à gérer les retards insurmontables prévisibles. »
Les patients en orthopédie qui voyaient la lumière au bout du tunnel à l’approche de leur chirurgie, et donc du moment où ils pourraient vivre sans douleur, ont vu cette lumière s’éteindre avec la fermeture des salles d’opération.
Le système de santé canadien ne doit pas les laisser tomber. Ces chirurgies qui soulagent la douleur et changent la vie doivent reprendre dès que possible.