Carole U.

Ancienne patiente en orthopédie et bénévole de Connexion Ortho

En 2010, à la fin du mois de mai, je me suis cassé le tibia et la fibula (le péroné) pendant une séance d’entraînement de roller derby. Comme nous nous trouvions en pleine campagne manitobaine, on m’a envoyée à l’hôpital le plus proche. À mon arrivée, j’ai demandé à ne pas recevoir de médicaments ni de nourriture pour pouvoir être opérée tout de suite au besoin. Malheureusement, l’hôpital ne disposait pas de l’équipement nécessaire pour fixer mes os ou me traiter; j’ai donc dû attendre qu’un lit soit disponible dans un plus gros hôpital.

Le personnel hospitalier a été super et aimable, et l’attente pour le transfert en ambulance vers un hôpital de la ville n’a duré qu’une journée. J’étais stressée et émotive. En me conduisant en salle d’opération, l’orthopédiste a exprimé ses préoccupations par rapport aux résultats de la chirurgie. Je lui ai répondu : « Quand vous en aurez fini avec moi, vous aurez tellement fait du beau boulot que je vous enverrai des billets pour la prochaine course que j’arbitrerai! »

À mon retour à la maison, la douleur postopératoire était intense et j’étais très enflée.

Plus tard, lorsque je me suis rendue au cabinet de l’orthopédiste pour remplacer mon plâtre, on a jugé le processus de guérison préoccupant, puis, dans les mois qui ont suivi, j’ai vécu une série de complications à la fois inattendues et douloureuses, dont une grave infection. Ces complications ont nécessité une deuxième chirurgie, avec d’excellents résultats.

Je voudrais dire à tous les Canadiens qui vivent un traumatisme semblable au mien et un rétablissement difficile de ne pas hésiter à en parler à quelqu’un qui est passé par là. J’aurais aimé mieux comprendre mon cheminement chirurgical et pouvoir compter sur quelqu’un pendant celui-ci : j’aurais été plus à l’aise avec le processus et cela m’aurait aidée à passer au travers.

C’est pour cette raison que je suis devenue bénévole pour la Fondation Canadienne d’Orthopédie; je veux que les patients sachent à quoi s’attendre et comment se préparer à leur chirurgie et à leur rétablissement.

Aujourd’hui, je suis en santé et active, et je pratique encore plusieurs sports, dont le patin à roulettes. À tous ceux et celles parmi vous qui doivent subir une chirurgie, soyez forts, apprenez-en autant que possible sur votre condition auprès de sources fiables, et vous irez mieux!