Mon fils est né en juin 2005 avec les pieds bots. Comme sa condition n’a pas été diagnostiquée avant la naissance, nous avons eu droit à une grosse surprise! Avant de découvrir la méthode Ponseti, mon conjoint et moi étions frustrés du peu de connaissances que nous avions sur l’ensemble du processus de correction. J’aurais vraiment eu besoin d’un livret comme celui-ci!
Le Royal Columbian Hospital rend un énorme service à la collectivité et aux parents d’enfants ayant un pied bot en offrant cette méthode de traitement par l’entremise du Dr Pirani; c’est un véritable privilège de pouvoir compter sur cette fabuleuse équipe de soins. Avec les efforts jumelés de l’orthopédiste de votre enfant et du reste de l’équipe de soins, vous saurez au bout du compte que votre enfant a eu droit au meilleur traitement possible. Et rien n’est plus satisfaisant que de voir son enfant se tenir debout pour la première fois sur deux petits pieds parfaits.
Dans les jours qui ont suivi la naissance de Hayden, nous avons dû gérer les problèmes liés aux vêtements, à l’équipement et aux soins de la peau. Certains vêtements ne convenaient pas et certains appareils pour bébés n’étaient pas adaptés au port d’un plâtre ou d’une attelle. Les premiers plâtres de Hayden ont provoqué des irritations cutanées. Le jour de sa ténotomie, j’étais anxieuse. Je me demandais à quel point il allait pleurer et s’il allait beaucoup souffrir. J’ai choisi de rester dans la salle pour le réconforter. La procédure a été ultrarapide! Hayden a pleuré, mais surtout parce qu’il était maintenu en position couchée (il avait environ six mois à cette époque; il était donc plus vieux que la majorité des enfants qui subissent cette intervention) et que ça l’agaçait. Dès l’intervention terminée, il s’est calmé et endormi.
Une fois l’étape des immobilisations plâtrées terminée, les choses ont été beaucoup plus faciles; Hayden s’est très rapidement habitué à son attelle. Je vais être franche : la première nuit a été pénible. Il se réveillait et pleurait toutes les 20 minutes. Mais, dès le lendemain matin, il s’en était complètement remis, et il n’a plus jamais pleuré à cause de son attelle. Oui, au début, c’était pénible de le voir toujours dans son attelle. Et j’ai eu bien des ecchymoses dues à des coups accidentels! Je devais m’assurer que ses pantalons et pyjamas s’ouvraient complètement à l’aide de boutons pression, sans quoi je devais enlever son attelle tous les changements de couche, ce que je ne voulais pas faire. Mais, sans même que je m’en rende compte, il est passé du port constant de l’attelle (23 heures sur 24) à des périodes de 12 à 14 heures par jour. Il a porté son attelle jusqu’à l’âge de 4 ans et voit régulièrement le Dr Pirani, qui assure le suivi.
Son développement n’a absolument pas été affecté par le processus. Il a respecté la courbe de développement type. Il avait déjà appris à se tourner avec ses plâtres et a trouvé le truc en moins de deux avec son attelle. Malgré son attelle, il rampait et se tenait debout. En fait, un avantage que j’ai remarqué, c’est que dès que je lui mettais son attelle, Hayden se frottait les yeux et bâillait!
S’il y a un conseil que j’aimerais donner aux parents, c’est celui-ci : faites toujours confiance à votre instinct de parent. Si vous croyez qu’il y a quelque chose qui cloche, c’est probablement le cas. C’est vous qui connaissez le mieux votre enfant. Ainsi, si vous sentez que le plâtre pose problème, téléphonez au médecin sur-le-champ et enlevez-le si c’est sa recommandation. Il vaut mieux prolonger le processus de correction d’une semaine que de faire souffrir votre enfant. Aussi, ce sont les parents qui sont responsables de l’attelle. Si vous ne la mettez pas à votre enfant, la correction de ses pieds ne sera pas durable. Je vous souhaite la meilleure des chances dans cette aventure avec votre enfant!