Histoires

Il Fallait le fer!

COF
La Fondation Canadienne d'Orthopédie

Stuart Foxman, collaboration spéciale (Toronto)

Il y a seize ans de cela, alors qu’il avait 44 ans, Bert Firlotte, de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, a joué ce qui a probablement été l’une des parties de golf les plus satisfaisantes de sa vie. A-t-il établi un nouveau record personnel? A-t-il réussi un trou d’un coup? Eh bien non! La ?erté de Bert n’avait rien à voir avec son pointage, mais plutôt avec le fait d’avoir joué une partie complète sans douleur.

« En rentrant au pavillon, raconte-t-il, je me souviens m’être dit : « J’ai fait tout le parcours à pied! » Arriver à faire ça sans douleur a tellement été grati?ant! »

Plusieurs mois auparavant, Bert avait subi une quatrième et dernière arthroplastie totale de la hanche. Il a subi sa première intervention à 25 ans, soit 7 ans après s’être fracturé la hanche dans un accident de voiture, ce qui a éventuellement causé de l’arthrite. « Mes mouvements étaient très limités; c’était carrément os sur os. »

Bert, qui est aujourd’hui superviseur de l’entretien à Énergie NB, n’a commencé à jouer au golf qu’après sa première arthroplastie de la hanche. Il a toujours aimé le golf, mais il a commencé à avoir de la dif?culté à jouer, voire à marcher, entre sa troisième chirurgie (à 37 ans) et sa dernière.

« Je boitais, ce qui affectait aussi le bas de mon dos, mais je m’étais habitué à la douleur, explique-t-il. Puis, graduellement, la douleur est devenue si vive que je n’arrivais plus à fonctionner. Je n’arrivais plus à dormir. »

Le golf était un excellent indicateur des progrès de Bert. En effet, avant sa dernière chirurgie, Bert devait utiliser une voiturette pour se déplacer sur le terrain. Il n’aurait jamais été capable de parcourir les 18 trous à pied. On lui a remplacé la hanche gauche, soit sa hanche avant. Après la chirurgie, toutefois, il n’y pensait plus à deux fois avant de se lever pour aller au départ.

« C’est incroyable à quel point on se sent mieux en si peu de temps », af?rme-t-il.

Bert, membre actif du conseil d’administration bénévole de la Fondation Canadienne d’Orthopédie, invite tout le monde qui doit subir une arthroplastie à penser à cette réalité. Et il sait de quoi il parle : il y a deux ans, il a aussi subi une arthroplastie du genou. Selon lui, c’est un peu comme une cure de jouvence.

Ce genre de réaction ne surprend pas le Dr Ross Leighton, qui a effectué la dernière arthroplastie de Bert. Qu’il soit désormais apte à faire ses activités favorites ou simplement à vaquer à ses occupations quotidiennes, pour le patient, le fait de ne plus avoir de douleur chronique ou quotidienne est, selon le Dr Leighton, un changement radical qui n’a pas de prix.