Un architecte de Fredericton récupàre apràs de graves blessures aux jambes
John Leroux, 35 ans
La distance entre les villes néo-brunswickoises de Fredericton et de Saint John est d’un peu plus de 100 kilomàtres. Pourtant, quand John Leroux a entrepris le trajet entre ces villes le 22 février 2006, le retour s’est avéré beaucoup plus long que prévu.
Cet apràs-midi-là , John roulait sur l’autoroute 7, en direction sud, pour se rendre à une réunion à Saint John. Un automobiliste qui voyageait en sens contraire fumait au volant. Il a échappé sa cigarette et s’est penché pour la récupérer. En relevant la tà te, il a réalisé que son véhicule se dirigeait en ligne droite sur la Civic de Honda de l’architecte de 35 ans.
< < Quand la GRC est arrivée, les agents étaient persuadés que je ne m’en sortirais pas vivant >>, affirme John.
Sa voiture était compressée (de l’avis de John, elle ressemblait à une grosse boulette métallique) et John avait le crà¢ne fracturé, de mà me que le poignet et le bras gauche, en plus d’avoir subi de vilaines cassures aux jambes et perdu beaucoup de sang.
On a mené John d’urgence au Dr. Everett Chalmers Regional Hospital, à Fredericton, puis on l’a transféré au centre de traumatologie du Saint John Regional Hospital, o๠il est resté pràs de deux semaines avant d’etrerenvoyé à l’hà´pital de Fredericton. Au total, il a passé trois mois à l’hà´pital.
Bien que son bras ait bien guéri, ses blessures aux jambes étaient beaucoup plus graves. John a d’ailleurs eu besoin de greffes osseuses aux deux fémurs. Il lui aura fallu quelque quatre mois apràs l’accident avant de pouvoir se tenir debout, et ce, seulement avec de l’aide. Six mois apràs l’accident, il se déplace en fauteuil roulant ou avec des béquilles et suit une thérapie à l’hà´pital de Fredericton (o๠sa femme, Meghan, travaille d’ailleurs comme physiothérapeute).
< < C’est de la physio tràs intensive, 5 jours par semaine, de 9 h à 15 h. Je mets du poids sur mes jambes, je fais des étirements et le physiothérapeute plie mes genoux jusqu’aux limites de ma tolérance. On travaille beaucoup mes articulations. Et c’est douloureux. >>
Pendant l’été, John a franchi une étape charniàre dans sa réadaptation : ses genoux plient désormais suffisamment pour lui permettre de monter dans une voiture (comme passager, puisqu’il ne peut pas encore conduire). Un de ses objectifs à long terme est de participer au tournoi de hockey de bienfaisance organisé tous les ans pendant le temps des Fà tes, mà me si sa participation se résume à quelques coups de patin. » J’ai encore beaucoup de chemin à faire, mais je progresse « , affirme-t-il.
Son accident et sa réadaptation lui font apprécier davantage les efforts déployés par les spécialistes en orthopédie. En mai, il a donné des entrevues dans les médias afin de promouvoir la marche locale Hip Hip Hourra! de la Fondation Canadienne d’Orthopédie, activité qui permet de fournir un financement essentiel dans les domaines de la recherche, des traitements, de la formation et de la sensibilisation.
< < Il arrive qu’on tienne notre santé orthopédique pour acquise, affirme John. Mais, quand on a du mal à se déplacer, on réalise tout ce qu’on a perdu et à quel point cela peut nous miner. Il est primordial d’avoir des personnes formées dans ce domaine et de poursuivre l’amélioration des techniques actuelles. >>