Histoires

La réadaptation est absolument essentielle

COF
La Fondation Canadienne d'Orthopédie

Joseph L. Rotman, 72 ans

Joseph L. Rotman connaàt bien les avantages d’une bonne chirurgie orthopédique et insiste sur l’importance de la réadaptation pour le processus de guérison. Figurant parmi les hommes d’affaires les plus renommés au Canada, Joseph continue d’accumuler les réussites, tant sur les plans familial et commercial que dans ses activités philanthropiques dans le domaine des arts, de la santé et de la recherche en santé, de mà me qu’en éducation. Et sa vie est encore plus inspirante lorsqu’on sait qu’il a accumulé toutes ces réussites dans la douleur et avec une mobilité réduite. Sur une période de plus de trente ans, Joseph a dû subir diverses chirurgies orthopédiques, la premiàre fois pour réparer une blessure sportive, et la derniàre, pour remplacer ses deux genoux, ce qui a enfin soulagé sa douleur et lui a permis de rechausser ses bottes de ski.

Tout remonte en 1971, en Autriche. à?¬ la suite d’un grave accident de ski, Joseph avait besoin de soins pour sa blessure, mais a dû pour cela attendre que le chirurgien finisse sa journée de ski-¦ Joseph rigole en se rappelant la nervosité de sa femme, qui trouvait qu’on n’accordait pas suffisamment d’attention à  son mari. Si ce n’avait été que de Sandy, elle m’aurait mis la jambe dans la glace et ramené au Canada! Il a fini par etreopéré, mais l’intervention, inédite au Canada, n’a pas donné les résultats escomptés. Puis Joseph s’est à  nouveau blessé lors d’un voyage en Italie. Cette fois, il a pu revenir chez lui pour subir la chirurgie nécessaire, mais l’intervention n’a pas non plus permis d’obtenir les résultats souhaités.

Pendant environ deux ans, Joseph a donc été au repos par intermittence. Il avait toutefois une jeune famille et une carriàre montante, en plus de ne pas etredu type à  rester en place bien longtemps. De sa propre initiative, il s’est mis au jogging pour garder la forme et renforcer sa jambe. Le club de santé de Joseph disposait d’une piste carrée o๠il s’entra&aagrave;nait. La direction imposée aux coureurs changeait chaque jour, mais, en raison des journées o๠Joseph pouvait s’entra&aagrave;ner, il courait toujours dans le mà me sens, ce qui pourrait avoir contribué à  détériorer non seulement son genou ab&aagrave;mé, mais aussi celui qui était sain. Personne ne m’avait parlé de l’importance de la physiothérapie pour retrouver sa mobilité , explique Joseph. Au cours d’une période de dix ans, il a donc subi trois arthroscopies afin de réparer les dommages, deux sur un genou, et une sur l’autre.

Par conséquent, il est venu un moment o๠seule l’arthroplastie pouvait soulager la douleur et l’inconfort de Joseph. En 1991, vingt ans apràs son premier accident, il a discuté avec le Dr Allan Gross, orthopédiste et ancien camarade de classe. à?¬ l’époque, le Dr Gross a conseillé à  Joseph d’attendre aussi longtemps que possible avant de subir les arthroplasties du genou nécessaires. Grà¢ce à  la technologie, les dispositifs utilisés pour les arthroplasties s’amélioraient constamment, explique le Dr Gross. Donc, plus on attendait, plus les dispositifs étaient bons. La tendance voulait également que, plus la personne était à¢gée au moment de la chirurgie, mieux c’était, puisqu’il y avait ainsi plus de chances qu’elle n’ait pas besoin d’autres traitements correctifs. Toutefois, ce n’est plus vrai de nos jours : les progràs réalisés, grà¢ce à  la recherche, par rapport à  la technologie utilisée et aux interventions comme telles font que des patients plus jeunes subissent désormais une arthroplastie. La technologie s’améliore sans cesse, ajoute le Dr Gross, et l’histoire de Joseph en est un exemple.

Plus de dix ans plus tard, Joseph s’est retrouvé paralysé par la douleur alors qu’il revenait à  pied à  son hà´tel, à  New York, en compagnie de Sandy. Il ne pouvait tout simplement plus faire un pas. Apràs etrerevenu le plus vite possible à  Toronto en compagnie de son épouse, Joseph a avisé le Dr Gross qu’il était prà t pour ses arthroplasties. Il avait vécu dans une douleur atroce pendant onze ans.

Comme bien d’autres malades, Joseph était craintif par rapport à  la chirurgie à  venir. Il s’est adressé à  d’autres personnes qui avaient subi une arthroplastie du genou pour l’aider à  se réconforter et à  prendre confiance dans la décision qu’il avait prise. Le fait de parler à  d’autres personnes qui avaient vécu la mà me chose m’a vraiment aidé , raconte Joseph. En juillet 2002, on l’a opéré. Les résultats sont miraculeux et les spécialistes ont été extraordinaires , répond-il quand on lui demande comment il se sentait apràs la chirurgie. Les douleurs atroces qui étaient son quotidien avaient disparu, mais son retour à  la mobilité a tout de mà me été assez difficile.

Apràs son intervention, Joseph a été admis dans un établissement de réadaptation afin de recevoir ses traitements de physiothérapie postopératoire, à  raison de une heure et demie par jour. Mais Sandy et moi trouvions que ce n’était pas suffisant. Sandy, élément clé dans sa réadaptation, l’a donc amené à  leur ferme, pour deux mois de thérapie et de repos. Joseph faisait au moins deux heures et demie de physiothérapie tous les jours, en plus d’avoir trois traitements de massothérapie par semaine. Il faut prendre le temps de se concentrer sur la guérison, de réapprendre à  marcher et de retrouver son alignement corporel et corriger l’angulation pour pouvoir bien utiliser ses nouveaux genoux , poursuit Joseph.

Bien que chaque cas soit différent, Joseph offre ce conseil aux personnes dans sa situation : Si votre orthopédiste vous dit que vous devez subir une arthroplastie des deux genoux, n’ayez pas peur de combiner les deux interventions. à?¡a m’a aidé à  réaligner tout mon corps. Et lorsqu’on lui demande ce qui a le plus favorisé son retour à  la mobilité, Joseph n’hésite pas une seconde : La réadaptation est absolument essentielle. Les patients doivent comprendre le rà´le qu’ils ont à  jouer dans leur rétablissement, et il faut les aider à  trouver des spécialistes pour qu’ils y travaillent. D’ailleurs, ses efforts et son travail acharné ont toujours été récompensés, que ce soit par rapport à  sa famille, à  ses affaires et mà me à  sa mobilité! Joseph a recommencé à  skier en mars 2003 et, selon lui : 2006 a été ma meilleure saison de ski à  vie!

La Fondation Canadienne d’Orthopédie est le seul organisme de bienfaisance canadien à  se consacrer exclusivement à  aider les gens à  maintenir et à  recouvrer leur mobilité. Nous avons pour mission d’atteindre l’excellence en matiàre de santé des os et des articulations, de mobilité et de fonction, en faisant progresser la recherche, l’éducation et les soins. La Fondation fournit des renseignements et du soutien par les pairs aux personnes qui reàçoivent des traitements orthopédiques et à  leur famille. Pour plus de renseignements sur ces services, téléphonez au 1-800-461-3639, ou consultez la section Ressources pour les malades de notre site Web, à  www.whenithurtstomove.org.